Logo blog

Les 4 clés pour équilibrer vie pro et vie perso

Pourquoi y a-t-il encore tant de personnes concernées par le fait qu’elles n’arrivent pas à prendre du temps pour elles ?

Les longs articles contenant des conseils pour améliorer l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle abondent. Les conseils qu’ils contiennent sont pertinents : améliorer la gestion du temps, apprendre à déléguer, fixer des limites, prendre du temps pour soi en-dehors du travail, se fixer des objectifs réalistes, utiliser les bons outils, faire des pauses… alors pourquoi y a-t-il encore tant de personnes concernées par le fait qu’elles n’arrivent pas à prendre du temps pour elles ? A déconnecter ? Quelles en sont les réelles causes ?

Je m’adresse ici au monde du travail en entreprise calqué sur le modèle américain.

J’ai directement été concernée par ce sujet, ayant commencé ma vie professionnelle aux États-Unis avant de la poursuivre en France. Des stages non rémunérés pendant des années aux emplois sous-payés aux horaires à rallonge, j’ai connu des managers qui trouvaient normal que je ramène du travail chez moi le soir en plus de mes heures au bureau. C’est d’ailleurs de cette façon que j’ai arrêté de m’occuper de mon corps et de ma santé, ce qui m’a menée tout droit vers un état d’obésité, qui a été le déclic qu’il fallait que quelque chose change.

100% de mes clientes viennent me voir en état d’impuissance face à leur incapacité à gérer l’investissement qu’elles ont dans leur vie pro, pourtant bien conscientes que leur santé est en train d’en pâtir. J’entends tellement souvent cette phrase : “je n’arrive pas à lâcher prise”.

Cela me rend triste. Lorsque je leur fais faire un simple exercice pour vérifier si elles sont alignées à ce qui compte vraiment pour elles, 100% du temps, elles finissent en larmes en se rendant compte qu’elles consacrent leur temps à des choses qui ne sont pas profondément importantes pour elles.

Voici les 4 clés tirées de mes observations que je vous propose d’examiner pour véritablement impacter votre équilibre entre vie pro et vie perso : 

1. Avez-vous vraiment confiance en vous ?

Si vous êtes concernée par un poste à responsabilités, il y a des chances que la peur de faire des erreurs crée un stress sous-jacent. Elle ne vient pas seule : toute erreur liée à votre métier peut signifier que :

– vous êtes jugée par vos collègues,

– vous n’aurez peut-être pas la promotion que vous attendez,

– vous serez, inconsciemment, rejetée du cercle des salariées d’excellence,

– cela impactera l’image parfaite que vous avez mis des années à construire dans votre milieu professionnel.

Ces peurs inconscientes vous poussent à devenir une “control freak”. C’est ce qui vous pousse aussi à accepter une charge de travail inhumaine – pourtant, cela semble plus facile à gérer que le simple fait de dire “non”.

Si c’est votre cas, je vous invite à shifter votre état d’esprit et à considérer qu’il n’y a pas d’échec. Il n’y a que des apprentissages. D’ailleurs, les consultants que l’on paie à prix d’or sont souvent ceux qui ont connu bien des échecs et qui en ont tiré des leçons. L’échec nous montre ce que nous avons encore besoin d’apprendre. Cela peut aussi donner lieu à des discussions à coeur ouvert avec votre équipe, créer plus de lien et plus d’empathie. Et enfin, faire face à un échec est le meilleur moyen d’incarner votre leadership : en montrant à votre équipe comment vous en ressortez grandie, vous montrez l’exemple et inspirez le respect.

Si, au contraire, l’échec vous envoie tout droit dans un sentiment de honte et de dévalorisation, alors cela révèle deux choses : la première, c’est qu’il y a un manque de confiance en vous quelque part, et la deuxième, c’est que vous n’avez pas encore appris à utiliser la métacognition, c’est-à-dire l’art de maîtriser votre cerveau pour passer du cerveau limbique (centre des émotions) au lobe préfrontal (la partie la plus avancée du cerveau, qui permet de raisonner). Il y a des chances que vous soyez régulièrement confrontée à l’incapacité de gérer vos émotions, et, ainsi, à la difficulté de lâcher prise.

2. Redistribuer les responsabilités

L’employeur et le salarié ont tous deux leur part de responsabilité dans l’équilibre vie pro/vie perso. Nous ne pouvons pas changer l’employeur, mais nous pouvons changer la façon dont nous vivons les choses intérieurement. Alors, que faire à notre niveau ? 

Commencer par redistribuer les responsabilités – mettre au clair les choses telles qu’elles sont, en se concentrant sur les faits. Ensuite, se concentrer sur ce qui est en notre pouvoir de changer – là encore, en restant factuelle. Souvent, la petite voix dans notre tête crée un tas d’histoires qui nous causent du stress, de la colère, ou d’autres sentiments comme ceux d’injustice, de jalousie, de rancoeur… cette voix est la cause principale de l’anxiété. Pour la faire taire, il convient de regarder les faits, sans les commenter.

Il peut être utile aussi de reconnaître qu’à un moment, nous avons décidé d’accepter d’être traitée de telle ou telle façon. Nous avons le droit de changer d’avis à ce niveau et de dire stop. Mesdames, si nous ne nous respectons pas nous-mêmes, n’est-il pas illusoire de croire que d’autres le le feront à notre place ? On ne respecte pas quelqu’un qui ne se respecte pas lui-même. C’est un principe de la loi de l’attraction. Le respect doit venir de l’intérieur, de nous-même, et ne pas être indexé à une personne extérieure à nous si on veut qu’il soit solide.

3. Avez-vous besoin de reconnaissance ?

Cela m’amène à un point clé que je retrouve chez tellement de clientes. Le besoin de reconnaissance qui se cache derrière le besoin de tout contrôler et derrière le trait de caractère perfectionniste. Il est difficile de lâcher prise pour les personnes souffrant d’un manque de reconnaissance. Ce manque inconscient vient très souvent de l’enfance. Les personnes qui en souffrent s’investissent en général énormément dans leur travail, mais aussi dans leur vie personnelle, dans leurs relations amoureuses, et en font en général un peu “trop” – et obtiennent d’ailleurs très rarement cette reconnaissance qu’elles recherchent tant !

Dans la vie professionnelle, il est facile de reconnaître ces personnes : elles fournissent un travail brillant, souvent au détriment de leur vie privée, en travaillant de longues heures sans pourtant être payées plus. Ce qui est important pour elles, c’est la reconnaissance de leur travail par leurs collègues et leur patron. Les choses deviennent difficiles à vivre lorsque le patron considère cet investissement comme “normal” et ne montre aucune reconnaissance.

C’est souvent ce qui mène au burn-out et à une mauvaise estime de soi. J’ai observé que les femmes souffrant d’un fort besoin de reconnaissance indexent leur valeur sur la façon dont leur travail est perçu par leur employeur. Or, ce sont deux choses différentes, et c’est dangereux car dans ce cas, on donne tout le pouvoir à notre employeur qui peut nous faire nous sentir “nulle”, “incapable”, “pas assez”…

Comprendre que notre valeur personnelle n’est pas liée à notre travail est une des clés pour parvenir à rééquilibrer vie pro et vie perso.

4. Prendre du recul

Un exercice simple à effectuer pour rétablir un équilibre entre vie pro et vie perso consiste à se projeter dans 10 ans, 15 ans, ou même 20 ans : que reste-t-il ? Dans 10 ans, qui se souviendra de ce dossier qui vient de s’ajouter à votre charge de travail, déjà trop élevée ? Qui se souviendra de ce sur quoi vous avez travaillé au point de sacrifier le temps que vous auriez pu prendre pour votre famille ?

Une chose est sûre : tout le monde est remplaçable. Avec l’arrivée de l’intelligence artificielle dans les entreprises, nombre d’employés prennent conscience de la fragilité de leur position. C’est une bonne chose. Cela pousse à remettre en question l’investissement acharné des personnes qui ne parviennent pas à équilibrer leur vie professionnelle et leur vie personnelle.

Même si vous avez travaillé bon nombre d’heures supplémentaires, que votre travail est impeccable, que vous avez sacrifié votre temps libre à votre travail, il convient de garder en tête que rien de cela ne garantit votre avenir dans l’entreprise. Et ce n’est pas grave, parce que votre valeur n’est pas liée à votre travail. Le jour où le patron voudra placer le fils d’un ami sur un poste que vous convoitez depuis des années, les sacrifices que vous aurez faits dans votre privée pour prouver que vous êtes plus méritante n’auront aucune importance aux yeux du patron.

Remettre les choses en perspective

Dans 10 ans, seuls vos enfants se souviendront de votre investissement au travail : ils se souviendront de votre absence. Gardez cela en tête lorsque votre vie pro commence à empiéter sur votre privée, que ce soit dans les heures supplémentaires ou dans le fait de ne pas parvenir à penser à autre chose qu’à votre travail. La sonnette d’alarme devrait retentir lorsque vous ne parvenez plus à vous investir pleinement dans des activités en famille – ou simplement dans des activités pour prendre soin de vous.

Exprimez-vous calmement, avec le coeur, lorsque vous posez vos limites dans votre vie pro. Il est important de le faire sans que cela vienne d’un endroit où règnent la peur et le stress, mais plutôt de le faire avec beaucoup de douceur et de confiance dans les décisions que vous avez prises. C’est de cette façon que vous serez entendue et respectée.

Gardez en tête que, par exemple, rester tard au bureau juste pour montrer que vous êtes investie ne porte pas forcément le message que vous pensez.

Pour vous, cela signifie peut-être que vous montrez votre investissement, alors que vu de l’extérieur, cela peut révéler : que vous avez du mal à gérer votre temps, ce qui vous empêche d’avoir terminé vos tâches à l’heure de départ du bureau; que vous n’osez pas poser vos limites en termes de charge de travail, ce qui révèle un manque de confiance en soi; que vous êtes perfectionniste, ce qui souligne encore ce manque de confiance en soi; que vous tenez à être “bien vue”, ce qui met en lumière un besoin de reconnaissance. Tandis que certains supérieurs auront la bienveillance de vous dire que vous en avez assez fait et qu’il est temps de penser à vous, d’autres exploiteront ces failles inconscientes que vous manifestez.

Que l’on se comprenne bien : ces traits de caractère peuvent être de véritables moteurs qui mènent une carrière jusqu’à un certain point. L’important est de considérer ce qu’il se passe une fois les objectifs de carrière atteints, et quel a été le prix à payer. Se poser ces questions permet de prendre de la distance et de remettre les priorités en place. Finalement, tout est une question de connaissance de soi et de priorités.

Souvenez-vous que la seule personne responsable de votre vie, et de vos choix, n’est autre que vous-même !

Partager :

Autres articles

étoile

Connecte-toi

Pour accéder à ton espace

×